Le Marocain El Kouraji Mohcine est le champion du Tour cycliste international du Faso 2024 qui s'est disputé du 25 octobre au 3 novembre. La caravane du Tour a parcouru 10 régions du pays sur une distance totale de 2 145,8 km. La compétition a connu la participation de 64 coureurs venus 9 pays dont la Russie, représentée par l'équipe du CSK Moscou à cette édition. Place au bilan et aux enseignements de cette 35e édition du Tour du Faso.
Tout a commencé le 25 octobre dernier avec la première étape entre Koulbila et Tenkodogo, longue de 136 Km. Ce jour-là, le Maroc alignait à l'arrivée trois coureurs avec en premier, El Kouraji Mohcine. Naturellement, il endossait le maillot jaune de leader du Tour du Faso. Un maillot qu'il gardera jalousement jusqu'à la dernière étape.
Le Mali a remporté la 10è et dernière étape du Tour du Faso 2024 grâce à Tiémoko Diamouténé, premier à franchir la ligne à l'arrivée de la course à Ouagadougou. C'est la toute première victoire d'étape du Mali depuis le début du 35e Tour du Faso. Cette étape courue entre Boussé et Ouagadougou a été bouclée par le coureur malien en 2h 49mn 02sec soit une vitesse moyenne de 42,524 km/h. Le Néerlandais Wijfje Tom est arrivé 2ème et le Burkinabè Congo Daouda ferme le podium.
Le grand vainqueur de cette 35e édition est le coureur marocain El Kouraji Mohcine. Il remporte le trophée de la compétition et succède à Paul Daumont au palmarès du Tour. El Kouraji Mohcine est ainsi le 6ème coureur marocain à remporter le Tour Cycliste International du Faso.
Le Maroc, meilleure équipe de cette 35e édition, termine avec trois victoires d'étapes et aligne trois coureurs sur le podium au classement général final : El Kouraji Mohcine, El Alouani Driss et El Arbaoui Adil. La Russie, vainqueur de quatre étapes sur les dix, s'en sort avec le maillot des sprints intermédiaires grâce à Stash Mamyr et le maillot vert grâce à Anton Popov qui tout seul a remporté trois victoires d'étapes pour son équipe. Le Burkina, pays organisateur, se console avec une seule victoire d'étape et s'en sort avec le maillot de la combativité.
Après 10 étapes, le tour s'achève sur une note de satisfaction. « Je tiens à féliciter les organisateurs car ce n'est pas facile d'organiser de tel événement. Nous nous sommes habitués à le faire avec feu Francis Ducreux, mais depuis son départ, on voit que les burkinabè eux-mêmes se prennent en charge pour organiser ça. Je ne peux que les saluer. Saluer également la sécurité, la restauration, l'hébergement sans oublier les journalistes », déclare Fernand Coffi Gandaho, Directeur Technique de l'équipe nationale du Bénin.
Pour le ministre des Sports du Burkina, Roland Somda : « Au bilan, aucune équipe n'a démérité. Tous les pays participants ont gagné. C'est le sport qui a gagné, c'est la cohésion qui a gagné. Ce qui nous rappelle encore le caractère fédérateur du sport et particulièrement du cyclisme qui a mobilisé le Burkina Faso et des pays étrangers qui sont venus et qui ont constaté qu'il fait bon vivre au Burkina Faso, qu'on peut mener tranquillement et paisiblement ses activités ».
La sanction de l’Union Cycliste International (UCI) qui a retiré le Tour du Faso de son calendrier reste la seule fausse note de cette édition. Suite à la deuxième participation effective de l’équipe Russe du CSKA de Moscou après celle de 1987, l’Union Cycliste Internationale (UCI) a rappelé son commissaire. Face à la situation, le Burkina Faso s'est immédiatement tourné vers l’expertise locale pour une issue heureuse de ce 35e Tour du Faso. « L'UCI s'est retirée mais les amis du Burkina Faso sont restés. Le Tour s'est très bien déroulé. Je dois féliciter les commissaires locaux qui ont pris immédiatement la relève. C'est pour dire qu'au Burkina Faso, nous avons les compétences pour organiser le Tour du Faso ».
Tout est bien qui finit bien. Rendez-vous l'année prochaine pour la 36e édition.