Soulama Daouda, coureur burkinabè de l'équipe régionale de l'ouest, explique la performance des Étalons cyclistes au 35e Tour du Faso. Selon ses explications, il y a une raison bien fondée qui sous-tend l'absence du Burkina sur le podium. Profitant de cette interview accordée à Sportdrome, il apprécie le niveau du Tour en général.
Sportdrome : Comment se passe la course avec l'équipe burkinabè ?
Soulama Daouda : Dans la course, quand vous regardez, on est là entre les échappées, les attaques et autres. On espère poursuivre ainsi et remporter quelques étapes avant la fin des 10 étapes.
Qu'est-ce qui fait que jusque-là vous n'avez pas gagné une seule étape ?
Soulama Daouda : C'est le niveau. Le niveau du Tour est plus élevé par rapport à notre préparation. La préparation qu'on a eu avant de venir compétir a été très courte. Si seulement, on peut nous améliorer le temps de préparation, ça nous fera du bien. Je le dis parce que, les années où a gagné le maillot jaune, on était rentré en internat très tôt pour entamer les préparatifs du Tour.
Êtes-vous sûrs que le Burkina pourrait encore remporter quelques étapes avant la fin du Tour ?
Soulama Daouda : On dit souvent que dans la vie rien n'est impossible. Le Tour c'est 10 étapes, nous ne sommes qu'à la mi parcours. Tout est encore possible. Le Burkina pourrait comme vous l'avez dit, faire parler de lui avant la fin sur une ou deux étapes. C'est faisable.
À propos du maillot jaune, vous pouvez encore le conserver ?
Soulama Daouda : Ça sera très difficile pour nous de conserver le maillot jaune. Il faut être réaliste sur ce point. On se focalise plus sur la victoire d'étape. C'est tout.
Lors de l'étape 2, on a senti votre détermination à finir sur le podium mais cela n'a pas été le cas à l'arrivée ?
La course était très rythmée, forte. Pour preuve, regardez la vitesse moyenne à la fin de chaque étape, 44 Km/h, 45 voire 46 Km/h. C'est rude. Sur cette étape, j'ai tout donné ainsi que mes coéquipiers mais ça n'a pas marché lors du sprint final d'arrivée.
De façon générale, comment trouvez-vous le niveau du Tour ?
Les moyennes enregistrées prouvent que le niveau est relevé, selon les normes internationales, et ce n'est pas mauvais. C'est ce qui pousse d'autres à venir sur le Tour.
Votre mot de la fin ?
Ce n'est pas lieu de se désarmer. On n'a plus droit de dormir. On va se donner à fond et s'il y a des opportunités sur les étapes restantes, on va les exploiter et voir ce que ça va donner.
