Éliminés par le Mali, les Étalons du Burkina Faso ne verront pas les quarts de finale de la Coupe d'Afrique des Nations 2023. Une immense déception sportive pour certains acteurs et supporters burkinabè.
C'est un match qu'ils ont dû ressasser pendant de longues heures dans la nuit de mardi à mercredi. L'équipe nationale de football du Burkina Faso a échoué dans sa quête de titre de la Coupe d'Afrique des Nations (CAN) après une défaite rageante face au Mali (2-1) en huitièmes de finale de la CAN 2023. Une élimination qui brise tous les espoirs des Étalons du Burkina Faso d'enfin ramener le titre qui manque au pays après une finale perdue en 2013 en Afrique du Sud, une 3e place en 2017 au Gabon et une 4e place en 2021 au Cameroun.
Pourtant, tout était réuni pour que les Étalons du Burkina Faso aillent au bout, si ce n'est quelques problèmes de blessures qui ont également diminué l'équipe. Avant la compétition, Dango Ouattara s'est blessé avec Bournemouth tandis que le capitaine Bertrand Traoré revenait de blessure avant que Adama Guira ne subisse à son tour une blessure face à l'Algérie qui a mis fin à sa participation au tournoi.
Dans un stade de Korhogo plein comme un œuf et acquis à la cause des deux formations, les joueurs de Hubert Velud n'ont pas su prendre le dessus sur leurs adversaires et cette déception sportive va rester pour très longtemps dans les esprits. En s'arrêtant aux portes des huitièmes de finale, les Étalons du Burkina Faso enregistrent un échec cuisant au regard des ententes.
Un échec cuisant
Le constat est clair et amer. Les Étalons du Burkina Faso n’ont pas franchi l’obstacle. Éliminés en huitièmes de finale de la CAN 2023 par le Mali, ils ont failli dans leur mission. À commencer par leur sélectionneur Hubert Velud, dont l’avenir s’écrit fatalement en pointillé après un tel échec. Cette élimination précoce résonne comme une déflagration dont beaucoup n’ont pas fini d’entendre les échos ni de subir les secousses.
Pointé comme le premier responsable de cet échec, Hubert Velud qui est dans le collimateur de beaucoup de personnes, n'a pas échappé à la fameuse question en pleine conférence de presse d'après match sur son avenir avec les Étalons : «Il y a 10 minutes que le match vient finir pour parler de mon avenir. il y a eu de bonnes choses et de moins bonnes. On en parlera plus tard...», a-t-il laissé entendre.
Les supporters déçus après l'élimination
À Korhogo où nous les avons interrogés, des supporters des Etalons du Burkina Faso nous ont confié qu'ils ont vécu une immense déception après la défaite qui élimine l'équipe au terme d'un match d'un incroyable contenu de jeu. Nasser Barry : «Aucune envie, aucune agressivité, aucune organisation de jeu, aucune concentration et zéro détermination. Je me demande si c’était vraiment un huitième de finale de CAN ? bon sang ! Bref une équipe très décevante. Ils ne méritent pas d’être encouragés après ce qu’ils nous ont montré». Pour Georges Dioula, il a manqué de l'engagement au niveau des joueurs : «Personnellement, je n'en voudrais pas au sélectionneur. Si vous avez bien suivi le match, les joueurs ne m'ont pas donné l'impression de jouer pour gagner. Ils manquaient de rage, de combativité, et surtout d'envie. Aucune connexion entre la défense, le milieu et l'attaque, un jeu basé sur du ping pong. Ce soir je signe, j'insiste et même persiste que Hervé Koffi est un grand gardien et que c'est l'une des forces majeures de cette équipe. Hervé nous a beaucoup sauvé ou limité les dégâts dans ce match sinon, imaginez vous le score final». Dri Ouédraogo pense qu'il est tant de tout changer : «Leur victoire allait vraiment nous surprendre. Une équipe totalement sans âme. Une seule victoire durant leur parcours. Rien de concret sur 4 matchs. On va tout changer dans notre équipe que ce soit le président de la fédération, le coach et son adjoint, les vieux joueurs et autres. Ceux-là oublient que la population tire son bonheur ou plaisir dans le football. Ils nous font consciemment du mal».
La digestion devrait toutefois prendre encore quelques jours pour le capitaine Bertrand Traoré et ses coéquipiers, à l’image de celle des burkinabè qui étaient persuadés que le Burkina Faso pouvait aller loin dans la compétition et même remporter le trophée.